Henri Lecoq

Henri Lecoq et « le Château des Chaumes du Puy »

Un peu de notre histoire … Henri Lecoq est né à Avesnes (Nord), le 14 avril 1802. Il poursuit de brillantes études à l’École de Pharmacie de Paris. À 24 ans, il se voit confier la chaire municipale de Botanique et de Minéralogie de Clermont-Ferrand. Il ouvre une pharmacie en 1830. La même année il épouse une demoiselle NIVET, fille du médecin d’Aigueperse qui décèdera un an plus tard. Il s’associe avec Jean-Baptiste Bargoin et lance avec succès le café de gland doux. En 1854 il devient le premier professeur d'Histoire Naturelle à la Faculté de Clermont-Ferrand.

De 1826 à 1871, il découvre l’Auvergne, à laquelle il restera fidèle toute sa vie. Recueillant notes et spécimens, en particulier, en minéralogie, pétrologie et botanique il constitue ainsi une collection remarquable. Il dresse la carte géologique du département du Puy-de-Dôme au 1/40 000 (1863) dont un exemplaire se trouve à la mairie de Neuf-Église.

En 1855, pour se retrouver au calme de la campagne, il achète à l’État les bois du Bouchat, vastes terrains boisés au lieu-dit la Chaulme-du-Puy que Lecoq baptisera Les Chaumes du Puy. Au cours de ses nombreuses randonnées, il avait apprécié ce coin pittoresque. Il va y faire construire une maison bourgeoise que quelques uns des entrepreneurs surnomment pompeusement le château et une maison de garde. En 1858, la maison est terminée et Lecoq peut maintenant s’y retirer.

Un gardien et sa famille y vivent à demeure. Ils ont en charge l’aménagement du jardin et l’entretien des bois. Au début des années 1860, Lecoq se rendra souvent dans « sa campagne » pour fuir le bruit de la ville et goûter paisiblement au charme des sous-bois. Il y reçoit son frère (Félix), sa belle-sœur qui, comme lui aime le dessin, et ses deux neveux.

En 1865, il est élu Conseiller municipal pour la section de Neuf-Église. Il s’occupe à faire ériger Neuf-Église en commune distincte (Menat et Neuf-Église formant une seule commune jusqu’en 1883). Il participera très activement à la construction de l’école communale de Neuf-Église en 1862 grâce à ses relations et à ses libéralités.

Le 4 août 1871, il s’éteint à son domicile clermontois. Son testament reflète l’homme de cœur et le scientifique attaché à son œuvre, qu’il fut : distribution de sa fortune à sa famille et ses domestiques, dons financiers à des sociétés savantes et à la Ville de Clermont-Ferrand pour le financement de divers travaux. Ses collections d’histoire naturelle, botaniques, géologiques, minéralogiques, zoologiques et son herbier ont été légués à la ville de Clermont-Ferrand ainsi que les meubles les contenant. Son hôtel particulier, est l’actuel musée Henri Lecoq.

La réussite d’Henri Lecoq (photo ci contre) est due à un esprit d’entrepreneur hors du commun, un véritable amour pour son métier et un haut niveau intellectuel. Homme au caractère affirmé mais affable, il sut, sa vie durant, traiter avec les plus grands scientifiques, tout en conservant une indépendance qui lui était chère.

C’est son neveu, du même nom, Henri Lecoq, qui hérite de la propriété des Chaumes du Puy. Il s’y établit, fondant la commune de Neuf-Église, dont il sera le premier Maire (1883-1930). Il sera aussi conseiller général du canton de Menat (1889-1930). En 1883, il réaménage la maison et fait construire les écuries.

Après sa mort (1930), ses héritiers vendent la propriété en 1937.
Aujourd’hui seules subsistent les écuries, la maison occupée par des résistants à la fin de la guerre, fut incendiée par les allemands le 17 août 1944.