Historique de la commune

A l'époque préhistorique, des hommes ont sillonné le territoire, comme en témoignent les haches en pierre taillée ou polie découvertes dans des champs proches du menhir du bois des Brosses.
 

Au Moyen-Age, la paroisse de Neuf-Église englobait les hameaux qui font aujourd'hui partie des communes de Neuf-Église et de Menat. Le curé desservant l'église St-André de Neuf-Église, reconstruite au XVème siècle (d'où l'origine probable du nom de la commune), avait un vicaire chargé de la chapelle St-Pierre de Menat. À Menat, le monastère avec son église abbatiale était indépendant de la paroisse.

Le territoire de Neuf-Église dépendait de plusieurs seigneuries :

- Une grande partie était le fief du seigneur-abbé de Menat qui avait le droit de haute et basse justice.

- A l'ouest était le fief des Fougeroux.

- Au sud du bourg, le fief de la famille Chauvigny de Blot (Château-Rocher) dont une branche avait construit le manoir de "Château-Guillon" au-dessus du bourg.

- A la lisière de la forêt des Chabriots, une forteresse ruinée, le "Château des Bandits", aurait servi de repaire aux faux sauniers, la région se trouvant à la limite des pays de grande gabelle et de l'Auvergne, pays rédimé.

A la formation des communes en 1790, sous l'Assemblée Constituante, Neuf-Église et Menat ont été réunis en une seule commune. Mais la mésentente ne cessa de régner entre les deux sections tout au long du XIXème siècle. Neuf-Église demanda son indépendance. Le processus administratif fut long. Neuf-Église bénéficia de l'appui de Henri LECOQ, propriétaire et conseiller municipal de la commune, savant géologue, doyen de la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand où son souvenir se retrouve dans un musée et au Jardin des Plantes. Il décéda en 1871 et ce fut son neveu du même nom qui poursuivit l'affaire et fut le premier maire de la commune en 1883. Une stèle a été érigée en son honneur.

Le bourg dont les habitations entouraient l'église et la fontaine St-Roch, nouveau patron de l'église, se déplaça sur le plateau. Dès la fin du XIXème et au XXème siècle, les habitants construisirent leurs maisons autour du grand communal des Chaumes. Un nouveau bâtiment, mairie-école, y fut construit en 1900.

Neuf-Eglise, commune de demi-montagne sur le plateau cristallin, tirait ses ressources de petites exploitations de polyculture qui se sont orientées vers l'élevage des bovins de race charolaise. La proximité des mines de charbon de St-Eloy-les-Mines avait incité une grande partie des hommes à y travailler. En 1945, la commune comptait 60 mineurs.

La fermeture des houillères en 1978 accéléra l'exode rural et le déclin de la démographie. Dans les années 1980, pour pallier à cette situation, la municipalité conduite par Armand Mansat (maire de 1959 à 1995) créa un lotissement au village des Beauforts situé non loin de St-Eloy-les-Mines, ainsi que quatre pavillons locatifs au Bourg et aux Beauforts.